janv.
04
2021
Je suis européen et comme la plupart des européens, je ne suis pas circoncis. J'ai été choqué d'apprendre les taux de circoncision aux États-Unis, mais c'est un autre sujet. Mes parents ont immigré au Canada quand j'avais 3 ans. Afin d'obtenir la citoyenneté canadienne, nous devions tous passer un examen médical. Le médecin qui m'a examiné a remarqué que je n'étais pas circoncis et que mon prépuce ne se rétractait pas, alors dans un moment incroyable (disons d<ignorance), il a fait une rétraction forcée prématurée du prépuce. Cela m'a causé une douleur incroyable et des dommages psychologiques dus à la peur. J'ai instantanément eu très peur des médecins, des infirmières et des adultes sous contrôle en général. Je pense que mes parents ont également été choqués et nous avons tous en quelque sorte rejeté l'événement. Je suis devenu très pudique et je pense que mes parents n'ont jamais insisté pour mieux regarder la région, pensant probablement aussi que c'était la bonne chose à faire et que maintenant j'étais réparé. Peut-être que c'était aussi juste eux qui avaient peur de m'effrayer davantage, je ne sais pas et ne le saurai jamais car nous n'en avons jamais parlé. Sur le plan physique, cela a provoqué des saignements et la formation de tissus cicatriciels qui ont fini par se transformer en un phimosis pathologique.
Comme je l'ai dit sur la page d'accueil de ce site. On peut très bien vivre avec le phimosis s'il ne cause pas d'autres problèmes connexes. J'ai seulement appris ce qu'était le phimosis et que j'étais différent dans mon adolescence après avoir vu d'autres pénis dans des films et autres. J'ai cherché sur Internet à ce sujet et à cette époque, Internet n'était pas ce qu'il est aujourd'hui, donc les informations étaient rares. Au moins, je connaissais le nom et ce que c'était. Dans mon cas, j'avais un phimosis sténopé, ce qui signifie que mon prépuce n'a qu'un très petit trou (environ 1 mm) qui suffit juste pour uriner mais accompagné de ballonnements. Ce n'était jamais vraiment un problème, sauf qu'il me fallait plus de temps que l'homme moyen pour uriner et que je ne pouvais pas uriner debout parce que cela sortait un peu comme un jet erratique. J'ai gardé cette condition pour moi (je suis jeune et insouciant du future encore).
J'ai eu 3 compagnes dans ma vie et ce n'était un problème pour aucune d'entre elles non plus. J'ai eu très peur la première fois que j'ai eu une partenaire parce que je savais que je n'étais pas "normal". Je suppose que j'avais peur du rejet et sinon peut-être de la façon dont les rapports sexuels se dérouleraient avec cette condition. Mais je suppose que c'était plus à propos de moi que d'eux, aucune autre partenaire après n'en a fait un gros problème. Les rapports sexuels n'étaient pas douloureux et, du côté positif, je durais plus longtemps que la plupart des hommes au lit. Il a toujours été difficile pour moi d'atteindre l'orgasme par un rapport vaginal.
J'ai eu un peu mal à uriner ici et là ces dernières années mais rien qui a duré plus d'un jour ou deux, et toujours sans douleur, juste un peu d'inconfort. Il y a environ 3 ans, j'ai eu un événement plus grave où il s'agissait en fait d'une infection des voies urinaires. Je suis allé à la clinique locale (rappelez-vous que j'ai très peur des médecins à ce stade même si je suis maintenant dans la quarantaine). La douleur était tout simplement plus grande que ma peur des médecins. Le médecin était pressé, a pris un échantillon d'urine et un bâtonnet et m'a donné des antibiotiques, l'infectine est passée en quelques jours et j'étais revenu à la normale. Le médecin ne m'a pas examiné ni même posé beaucoup de questions et j'étais plutôt content de recevoir mes médicaments et de partir.
À ce stade, j'ai commencé à chercher sur Internet des informations plus récentes, il existe peut-être maintenant une solution magique non chirurgicale. J'ai trouvé un forum très intéressant et complet sur l'étirement du prépuce pour soigner le phimosis. J'étais super excité. J'ai appris qu'il peut s'étirer et qu'il existe une crème stéroïde qui aide réellement, ainsi que de l'huile de noix de coco et toutes sortes d'autres astuces. Ce forum est malheureusement maintenant fermé (d'où la raison pour laquelle j'ai commencé ce projet), c'était très agréable d'avoir des gens à qui en parler et de partager des astuces et des soucis, etc. Étant donné que la crème est un médicament d'ordonnance, j'ai pensé que j'essayerais juste des étirements normaux en utilisant de l'huile de coco. Je l'ai fait un peu mais je n'y ai pas vraiment consacré beaucoup de temps, je me souviens avoir doublé le trou (de 1 mm à 2 mm environ) et c'était mieux pour uriner, mais c'était à peu près tout. Si je ne m'étirais pas pendant une journée complète, cela revenait à 1 mm ou même empirerait par rapport à ce que j'avais commencé. J'ai répété cela plusieurs fois et j'ai pensé qu'à moins que je ne m'y consacre vraiment, cela ne fonctionnerait pas et j'ai finalement arrêté de m'étirer.
Puis environ un an plus tard, j'ai eu une autre infection urinaire, celle-ci était encore pire et je pouvais effectivement voir des bandes de sang sortir avec l'urine, étant donné mon prépuce très serré, cela provoquait même de sérieux blocages. Je suis immédiatement retourné voir un médecin en me souvenant de la douleur de la dernière fois et en voyant que cela commençait pire. Ce deuxième médecin a en fait posé un peu plus de questions sur mes antécédents et mes pratiques sexuelles, etc. Il a noté qu'il est déjà rare pour un homme d'avoir une seule infection urinaire, 2 en 2 ans était une chose un peu sérieuse pour un homme . Il a fait un examen de la prostate mais n'a jamais regardé mon pénis (et je n'allais pas insister pour le lui montrer, toujours effrayé et timide et un peu humilié d'être différent). Il m'a donné ma prescription d'antibiotiques et une autre prescription pour voir un urologue pour aller voir mon intérieur avec une caméra. Je me sentais un peu comme Fry de Futurama lors de son examen médical https://www.youtube.com/watch?v=PKjSnyv4YW0. Alors après avoir rassemblé tout mon courage, j'ai combattu ma timidité et lui ai raconté mon histoire et mon état actuel. Il n'y avait aucun moyen physique d'y insérer une caméra même si je voulais sans circoncision et je sais que je ne le veux pas ! Il a en quelque sorte poussé le papier de l'urologue vers moi et m'a dit de vérifier avec lui. Alors devinez quoi, j'ai pris mes médicaments et je n'ai plus jamais eu ce rendez-vous à cause de la peur encore une fois.
Cependant, je pensais que j'essaierais à nouveau des étirements, c'est évidemment un problème que je devrai éventuellement gérer d'une manière ou d'une autre si cela me donne des infections régulières. Je suis retourné pour trouver ce forum et il était parti! Désespoir! J'ai essayé de rassembler mes souvenirs, je me souviens de quelque chose à propos de l'anneau phimotique et de qu'il avait besoin de s'étirer vers l'extérieur et cela ne pouvait pas être fait en tirant sur le prépuce s'il est trop petit. Vous devez mettre deux doigts à l'intérieur et tirer vers l'extérieur. Evidemment je suis loin de pouvoir y mettre 2 doigts donc je me suis souvenu aussi avoir lu sur l'utilisation de petits objets faciles à nettoyer comme des cotons-tiges sans leurs pointes ou des aiguilles à tricoter. Mais tout serait trop gros pour mon cas. J'ai des trombones, en fait un seul trombone, 2 ne conviendraient pas. Étant donné que je ne pouvais pas y mettre deux objets pour les séparer afin the cause l'étirement, j'ai pensé que je devais simplement utiliser des tailles progressivement croissantes d'un seul objet jusqu'à ce qu'il s'étire suffisamment pour y placer 2 objets. Donc, avec une combinaison de trombones dépliés et de tubes rétractables, j'ai réussi à me construire quelques objets de différentes tailles. Je l'ai fait à nouveau avec de l'huile de noix de coco, mais cette fois plusieurs fois par jour et avec l'idée de le faire fonctionner, peu importe le temps que cela prendrais. Je suis arrivé à environ 3 mm en quelques semaines, mais j'ai ensuite atteint une limite. Peu importe ce que je ferais, au-delà de 3 mm, le prépuce s'enflammait, ce qui rendrait le trou plus petit. Je devais le combattre cette inflamation plusieurs jours pour maintenir un flux urinaire normal et l'inflammation rendait la miction douloureuse. Je pense avoir insisté pendant environ 4 semaines avant d'abandonner cette nouvelle tentative. J'aurais probablement besoin de la crème. Mais bon, j'ai toujours peur des médecins et depuis que j'ai arrêté d'essayer de m'étirer, tout est revenu à mon état antérieur "normal".
Je vivais dans une grande ville animée, ma petite amie voulait vraiment que je commence à voir un médecin régulièrement, pas seulement pour ça mais en général, juste pour faire des suivis annuels et tout ça. Elle m'a mis sur la liste pour en obtenir un et je pense que je n'ai jamais reçu d'appel pendant environ 2 ans. Nous avons emménagé au fond des bois en mars 2020. Mes parents sont divorcés et ma mère et mon beau-père que je considère comme mon propre père ont emménagé avec nous. La vie est belle nous sommes tous très heureux, puis le Covid frappe et nous sommes seuls pour ce qui semble être une éternitée à jamais confinés dans les bois. Je dois avouer cependant que j'aime ça, tellement de tranquillité.
Puis le 4 janvier 2021, j'ai une légère douleur en urinant, je pense que c'est peut-être l'eau du lac ou quelque chose comme ça, juste une sorte d'éruption cutanée. Puis j'ai de la fièvre aussi plus d'une fois et boum, du sang dans l'uring et ça fait mal comme un fou, cette fois ça fait mal du bout jusqu'à la vessie et j'ai vraiment l'impression que c'est mauvais, pire que les précédentes infections. Nous sommes aussi dans le pic Covid, j'ai appelé pour savoir ce qu'il en étai des politiques en ce moment et parce que j'avais de la fièvre ils me redirigent vers une clinique spécifique qui s'occupera de ça et fera un test Covid en même temps. Le test Covid à lui seul m'a assez effrayé, je n'ai pas aimé cette sonde nasale ! Alors ils font un échantillon d'urine, je leur dis que j'en ai eu d'autres dans le passé, je n'ai pas mentionné le phimosis. La docteure d'urgence là-bas était vraiment surprise que je n'aie pas de médecin de famille. Je lui ai dit que j'étais sur une grande liste mais personne ne m'a appelé (dans ma tête, je pense que peut-être le fait d'avoir un médecin de famille que je vois plus d'une fois, peut-être que nous deviendrons un peu plus familiers et que je deviens moins effrayé et que je peux m'ouvrir et peut-être nous élaborons une solution ensemble). Alors elle me dit d'appeler et de me retirer de la liste de la grande ville et elle me réfère à une collègue qui me prendra comme un patient régulier. Puisque nous sommes maintenant dans les bois, les hôpitaux et les cliniques ne sont pas aussi pleins.
Dans mon prochain article, je parlerai un peu plus de ce nouveau médecin.